La Parole de Dieu nous invite à vivre une juste altérité

avril 2024

Traductions aléatoires des textes bibliques, images sociétales dévalorisantes, exercice abusif du pouvoir temporel et spirituel, que d’éléments ligués pour que les femmes soient maintenues dans une position inférieure !

Laissons-nous porter par la Parole de Dieu, laissons-la nous révéler la dignité humaine de la femme qui est à l’égal de celle des humains de genre masculin ; laissons-la nous remettre face à une altérité entre féminin et masculin telle que voulue par notre créateur.

 

Dignité et altérité

Il a fallu bien du temps pour qu’une traduction publiée de la Genèse nous offre enfin un texte conforme à l’original hébreux (dont les mots sont ici entre parenthèse) et qui, loin de relier la femme à un petit bout d’os, nous rappelle que le masculin n’est devenu tel que parce que l’autre côté de l’humain est devenu féminin. Goûtons cette égale dignité et cette juste altérité, entendons les premières paroles humaines de la Bible, des paroles d’émerveillement !

« Alors le Seigneur Dieu fit tomber [l’humain] (ha’âdâm) dans un profond sommeil. Il lui prit un de ses côtés et referma la chair à sa place. Avec ce côté, le Seigneur fit une femme (‘ishâh) et la conduisit à l’homme (‘îsh). Celui-ci s’écria : ‘’Ah ! Cette fois, voici quelqu’un qui est plus que tout autre du même sang que moi ! On la nommera compagne de l’homme.’’ » Genèse 2, 21-23 (Nouvelle Bible en français courant)

 

Une juste place

Longtemps seul l’homme, l’humain masculin, a été considéré comme descendant, comme fils d’Abraham. Les femmes n’étant de la famille d’Abraham que par le lien à leur mari.
Contemplons Jésus qui, un jour de sabbat, jour sacré, balaie cette injustice et, par la parole qu’il adresse aux pharisiens, remet les femmes à leur juste place de filles d’Abraham.

 « Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue un jour de sabbat. Il y avait là une femme possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et ne pouvait pas se redresser complètement. En la voyant, Jésus lui adressa la parole et lui dit : ‘’Femme, te voilà libérée de ton infirmité.’’ Il lui imposa les mains : aussitôt elle redevint droite et se mit à rendre gloire à Dieu.
Le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus ait fait une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : ‘’Il y a six jours pour travailler. C’est donc ces jours-là qu’il faut venir pour vous faire guérir, et pas le jour du sabbat.’’ Le Seigneur lui répondit : ‘’Esprits pervertis, est-ce que le jour du sabbat chacun de vous ne détache pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Et cette femme, fille d’Abraham, que Satan a liée voici dix-huit ans, n’est-ce pas le jour du sabbat qu’il fallait la détacher de ce lien ?’’ » Luc 13, 10 – 16 (Traduction Œcuménique de la Bible)

 

Une place essentielle dans la transmission de la foi

Et dans ses premiers pas, la communauté naissante rappelait, comme le fait Pierre au jour de Pentecôte, la place des femmes dans l’annonce de la foi. Ce faisant, Pierre n’inventait rien, il reprenait des paroles qui étaient déjà dans la bouche du prophète Joël. N’oublions pas ces paroles lorsque nous pensons à la place des femmes dans l’Église.

« Alors s’éleva la voix de Pierre, qui était là avec les Onze ; il s’exprima en ces termes : ‘’Hommes de Judée, et vous tous qui résidez à Jérusalem, comprenez bien ce qui se passe et prêtez l’oreille à mes paroles.  Non, ces gens n’ont pas bu comme vous le supposez : nous ne sommes en effet qu’à neuf heures du matin ; mais ici se réalise cette parole du prophète Joël : ‘Alors, dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair, vos fils et vos filles seront prophètes.’’ » Actes 2, 14 (Traduction Œcuménique de la Bible)

Christian Alessis, Réseau Mondial de Prière du Pape en France

Partager cet article sur vos réseaux